Raconter en rimes : une façon motivante d’écrire

Le dernier « Grand-maman raconte » valorise l’esprit et les traditions franco-manitobaines du Festival du Voyageur

Pour Diane Therrien Freynet, raconter des histoires a toujours fait partie de sa vie. Alors qu’elle grandissait dans des communautés rurales manitobaines, elle aimait lire et écrire et a développé un véritable penchant pour les rimes, qu’elle récitait souvent à ses jeunes neveux et nièces. 

Grand-maman raconte au Festival du Voyageur

Elle explique : « Parce qu’il n’en existait pas beaucoup [de rimes] au Manitoba français à l’époque, les enfants me demandaient de traduire ces rimes [anglais], alors je les interprétais en français. J’ai adopté la même pratique avec mes petits-enfants. »

La passion de Freynet pour les rimes l’a finalement dirigée à la création de la série d’albums jeunesse « Grand-maman raconte ». Elle célèbre le festival d’hiver emblématique du Manitoba dans son nouveau livre, Grand-maman raconte au Festival du Voyageur, qui est surgi de la connexion qu’elle a entretenue toute sa vie avec le Festival en tant que participante et bénévole dévouée.

« Le thème du Festival prend une place importante dans la culture des Franco-Manitobains », dit-elle, « et c’est par l’entremise de cet album que j’ai voulu raconter d’où viennent et ce que représentent les Canadiens français de l’Ouest, en particulier du Manitoba. »

Ses vers incarnent avec imagination l’esprit et les traditions du Festival du Voyageur, entremêlant des illustrations vivantes de divers plats, événements, concours et expositions du Festival, tels que la soupe aux pois, le concours du barbu et les sculptures de neige. 

« Cet évènement annuel fait partie de notre vie, de notre culture et des festivités que nous vivons », déclare-t-elle. « HÉ HO! »

De nombreux contes s’inspirent de situations réelles. Pour l’une des histoires mettant en scène un renard malicieux, Freynet s’est inspirée à la fois de l’observation d’un « chien rouge » par son arrière-petite-fille et de la rencontre de sa petite-fille avec un renard voleur qui s’était emparé de son téléphone cellulaire. Ces anecdotes, ainsi que d’autres, sont à l’origine de la narration rythmique et captivante qui caractérise ses œuvres.

Diane Freynet Therrien
Diane Freynet Therrien

La rime est au cœur du processus d’écriture de Freynet. « Ça me fascine tout simplement, et j’aime l’idée de travailler un peu plus fort pour arriver à bonne fin des histoires », dit-elle. « C’est un défi qui me passionne et qui me motive dans mon écriture. »

Les illustrations vibrantes apportent une grande énergie aux histoires que Freynet raconte. Pour la première fois, elle a collaboré avec l’artiste Francesca Da Sacco, qui avait déjà illustré des ouvrages pour la maison d’édition. 

Freynet a soigneusement guidé le processus, en fournissant des descriptions détaillées et des photos de référence pour façonner les images. « Je lui ai expliqué en détail ce que je recherchais pour chacun des contes, ce qu’elle a transformé en dessins magnifiques dans ce nouvel album. »

Le travail de Freynet consiste essentiellement à inspirer les jeunes lecteurs. Grand-maman raconte au Festival du Voyageur invite les enfants à célébrer les riches traditions de la communauté franco-manitobaine et à encourager la créativité. 

Le message qu’elle leur adresse est simple : « N’ayez pas peur de vous servir de votre imagination et d’être passionnés pour la lecture. Toute personne possède une bonne imagination – il suffit de s’en servir. »