Les fleurs, comme les relations humaines, sont vulnérables. Et dans chacune des nouvelles de ce recueil, on retrouve un bouquet.

Louise Dandeneau, auteure de Bouquets Meurtris, explique le titre de son livre: « Un bouquet meurtri est un bouquet blessé. Le bouquet dans chacune des nouvelles symbolise les blessures que les personnages en brouille s’infligent les uns aux autres. »

Voici sept histoires de relations humaines dysfonctionnelles. « Dans tous les cas, les fleurs se font malmener d’une manière ou d’une autre », dit Dandeneau.

« Un bouquet souffre dans la chaleur, un autre est piétiné par le protagoniste, encore un autre se fait broyer. L’état des fleurs représente l’état de la relation dont il est question. »

Un bouquet dure, car ses fleurs sont en plastique.

Dandeneau, résidente de Winnipeg, a quitté son travail en traduction en 2017, après la parution en 2016 de son premier livre, pour se consacrer à l’écriture.

« J’ai commencé à écrire de la poésie et c’était pour exprimer mes douleurs et mes questionnements », dit-elle.

« Je cherchais à comprendre la racine de mes maux. Je me suis tournée vers la prose parce que j’y trouvais plus de possibilités pour divertir et rejoindre un plus grand public. C’était aussi une façon de diluer mes expériences difficiles dans des histoires inventées. Aujourd’hui, j’écris de la prose, de la poésie et le haïku. J’ai des livres publiés dans ces trois genres. »

Elle adore inventer des histoires, et le fait depuis toute petite.

« J’adore explorer la psyché des personnes dysfonctionnelles, surtout celles qui sont malveillantes, car c’est un mystère pour moi à éclairer : pourquoi certaines personnes choisissent d’être malveillantes, ou encore, ce qui fait qu’une personne devient malveillante sans qu’elle en soit consciente; cela me fascine », dit-elle.

Tous ses personnages partent d’un détail qu’elle voit, ou qu’elle ressent chez des personnes qu’elle connaît ou dont elle a fait la connaissance, même brève. « Ils sont un amalgame de plusieurs personnes, avec, bien sûr, des traits physiques ou psychologiques de mon invention. »

Dandeneau dit qu’elle veut rejoindre les personnes qui ont vécu des expériences semblables à celles de ses personnages afin que les lectrices et lecteurs puissent s’identifier à eux et se reconnaître en eux.

« Dans chacun de mes recueils, tous mes personnages sont profondément blessés et ont beaucoup de difficulté à le communiquer », dit-elle.

« J’espère que les lectrices et lecteurs tireront du recueil l’importance de communiquer ouvertement. Cela fait peur et rend vulnérable d’exprimer ses peines, mais c’est cette ouverture et cette honnêteté qui peuvent améliorer une relation ou y mettre fin si c’est ce qui doit arriver. »