Quatre autrices de l’Ouest partagent à cœur ouvert ce qui les inspire dans un nouveau recueil de poésie, conte et récits, À cœur ouvert : Quatre voix au féminin de l’Ouest canadien.
Les poèmes de Marie Carrière, professeure à l’Université de l’Alberta et résidente d’Edmonton, explorent les relations interpersonnelles, partageant les émotions, les moments et les expériences en mots.
Elle a dédié ses écrits à ses deux filles et à sa mère.
« L’écriture littéraire pour moi est un vecteur de pensées, d’émotions et d’imaginaires. Elle porte la blessure, la joie aussi. Je dirais que mon style d’écriture est à la fois minimaliste, subtil et condensé, afin de faire porter, ou retentir les mots employés, le rythme, les sonorités, et laisser la lectrice ou le lecteur y creuser un sens, y dériver une image ou un sentiment », dit Carrière.
« J’écris car je crois à la littérature, à la poésie notamment, qui peut dire/percevoir/mieux comprendre/divulguer les choses comme l’absence, le deuil, le désir, la subjectivité, le paradoxe. autrement que la langue ordinaire ou quotidienne. »
« La soupe de trois jours », conte de l’artiste visuelle fransaskoise et résidente de Régina, Sharon Pulvermacher, c’est une histoire de la vie, de la mort et des ancêtres qui peuvent nous aider à vivre un amour kénotique, un amour qui nous permet de nous donner complètement aux autres.
Elle a aussi illustré ce livre. Son écrit est inspiré par son travail.
« Être une doula en fin de vie a nourri des conversations considérées tabous par la culture dominante, des conversations sur le vieillissement, le but de la vie, les cycles de vie/mort/vie et l’interdépendance », dit Pulvermacher.
« Écrire ce conte a ouvert la porte pour avoir ces conversations. »
Dans sa poésie et ses écrits, Frédérique Roussel de la Colombie-Britannique écrit pour exprimer ce qu’elle ressent dans son cœur au moment donné.
« Mon premier recueil était une façon pour moi de m’alléger de mon drame personnel et ainsi m’ouvrir à l’infini des possibilités, changeant ma perception de l’Autre et de ma réalité », dit Roussel.
Mychèle Fortin, qui vit en Saskatchewan, partage ses expériences de voyage.
Elle se souvient aussi de son enfance et de sa famille au Québec.
« Voyager nourrit mes écrits car c’était toujours une partie très importante de ma vie. Mais parfois, un voyage dans une station de métro de Montréal peut laisser une impression aussi vivide qu’une marche dans un pauvre village en El Salvador », dit Fortin.
À l’instar des ouvrages des trois autres autrices, l’œuvre de Fortin évoque des expressions d’émotions du cœur.
« Je n’ai jamais pensé à ce qu’un lecteur retirera de mes histoires », dit-elle. « Peut-être ressentir un peu de ce que j’ai senti. »