La collection déambule d’un repère à l’autre alors que Seream célèbre « 30 ans d’agitation poétique »

Des poèmes courts et longs, des lieux à leur cœur, conjugués au présent

Le buste d’un personnage historique. La rue qui, pour une écrivaine, a menée au grand succès. Un pont.

Ce ne sont que quelques repères qui se retrouvent dans Géographies du présent, la nouvelle collection de poèmes du poète, poète slammeur, chanteur, acteur et peintre, Seream.

Géographies du présent

« J’ai besoin de repères, car je me perds facilement », dit l’auteur.

Seream c’est le nom de scène et de plume en France de Sébastien Gaillard, établi au Manitoba depuis 2018.

« Cette année, je célèbre 30 ans d’agitation poétique. Le fait d’inspirer le matin, la première inspiration de l’air extérieur. Je guette. À l’affût. Parfois, ça marche. D’autres fois, ça loupe », dit-il. 

« Je veux communiquer tout ce qui me passe par la tête, une proximité anodine. »

Il décrit son livre comme suit : « Un recueil de poèmes, des courts, des longs, un très long, en quatre géographies différentes, conjugués au présent. »

Dans ses poèmes, un poète immigrant, explorateur des champs poétiques, découvre Winnipeg et le Manitoba. À travers ses créations et ses ateliers d’expression orale et écrite, il œuvre sans relâche à placer la poésie au cœur de nos vies.

Parmi les poèmes, on trouve une lettre d’amour avec 94 cons – 94 lignes commençant avec con

Dans le poème « Pont Provencher », il fait une comparaison entre la France et Saint-Boniface : « sous le pont Mirabeau (à Paris) coule la Seine (du poète français Appollinaire), sous le Pont Provencher (à Saint-Boniface) coule la Rouge. » 

Le poème « Le jardin des sculptures » lui présente Georges Forest, un activiste francophone avec son buste dans le Parc Provencher.

Seream s’intéroge sur la rue Deschambault, la rue où a grandi l’auteure Gabrielle Roy, et le titre d’un de ses livres fameux. « Cette rue l’a menée au bout du monde », il écrit. Aussi, il est le directeur du musée dans sa maison d’enfance, la Maison Gabrielle-Roy.

Seream
Seream

« Diriger une bâtisse patrimoniale et suivre sa programmation culturelle demande beaucoup d’énergie », dit-il. « C’est une mission passionnante. »

L’été dernier, il a joué le rôle du père de Gabrielle dans les tournées de la maison.

« J’ai interprété Léon dans le cadre d’un monologue théâtral écrit pour être joué dans la maison. Dix-sept représentations de juin à août 2024. Ce fut un beau succès. J’ai eu beaucoup de plaisir à partager ce beau texte de Suzanne Kennelly avec le public. »

Seream espère que bien des gens liront son livre. « Des aventuriers, des acrobates, des jongleurs, des équilibristes, des contorsionnistes, et j’en oublie. »

Il les invite à en retirer « l’agréable souvenir d’une odeur de jasmin au jardin ».