Un chat, une retraite, et un amour se profilent dans le nouveau livre de Lyne Gareau.
Le Chat Janus nous raconte trois histoires. Le tout se passe en Colombie-Britannique, en français.
« J’écris la réalité de la Colombie-Britannique, en français. C’est ce que j’aime écrire », dit l’auteure qui est née au Québec et habite à la Colombie-Britannique depuis 40 ans.
Elle a enseigné au primaire et ensuite à l’université, alors qu’un jour elle se rend compte que la vie filait et et qu’il fallait qu’elle quitte son travail pour écrire. Elle commence son premier livre, La Librairie des Insomniacs, avant de quitter son poste à Capilano University.
Écrire à plein temps c’est beaucoup de travail, mais, dit-elle, « J’adore ça. J’ai beaucoup d’idées. »
L’histoire de « Le Chat Janus » prend son inspiration de Janus, le dieu romain des commencements et des fins.
« La protagoniste est prise entre le passé et le futur », dit Gareau. « Elle a peur de réconcilier les regrets et peur du futur. C’est un peu science-fiction, où on doit tout quitter pour trouver une solution. »
Il y a aussi un chat Janus, un chat avec une tête et deux faces, ce qui n’est pas normal, mais qu’on peut trouver beau de sa propre façon.
Gareau dit, « Tout est dans la façon dont on observe les choses. »
La deuxième histoire, « Où on se trouve », c’est une œuvre de fiction autobiographique qui emprunte de sa sa propre expérience de quitter son poste et commencer sa retraite de l’université avant l’âge de 60 ans. « Jamais on ne parle de la retraite dans la littérature. Il fallait que je me dévoue à mon oeuvre, écrire. »
Gareau écrit aussi des romans pour jeunes adultes. Son plus récent, Isalou, c’est l’histoire d’une petite fille qui voit le monde de deux façons – comme Isabelle, petite fille et comme Isalou, petit loup. Elle fait sa transition avec un tambour magique.
La fille découvre les loups sauvages du nord de Bella Bella, Colombie-Britannique, chez le peuple autochtone Heiltsuk. Elle se trouve dans le corps d’un petit loup.
« Le tambour traverse la culture. Son tambour est tout croche, pas comme les autres. Elle joue de ce tambour. La fille comprend que la vie c’est comme un cercle. Tout se rejoint. »
Gareau croit que c’est important pour les jeunes d’apprendre à se mettre dans la peau des autres. « Le monde irait mieux. »